À cet emplacement se trouvait le premier jardin public du Touquet.

Il est conçu en 1905 par Henri Martinet, architecte de la Société Générale
du Touquet-Paris-Plage et du Touquet Syndicate. C’était un jardin pittoresque dans le goût de l’époque avec pièces d’eau, une rivière enjambée par plusieurs petits ponts, des allées serpentant autour de groupes d’arbres, le tout joliment installé dans des dunes préservées
et utilisées pour créer des belvédères.

En 1907, à cause d’une invasion de moustiques, le jardin est totalement remanié dans un style paysager assez classique. Les dunes arasées servent alors à combler les bassins.

Depuis les cérémonies commémoratives du 30 juin 1935, le jardin porte le nom de la ville d’Ypres en souvenir de la présence de réfugiés belges pendant la Première Guerre mondiale.

Après les dégâts occasionnés par la Seconde Guerre mondiale, le jardin est entièrement restauré en 1949 et les allées adoptent un style typique de l’époque du Second Empire
(voir Champ-de-Mars à Paris)

Le jardin accueille quelques arbres commémoratifs dont un cèdre du Liban offert en 2018
par le Leo Club de Beyrouth (jeunes du Lions Club)
ainsi qu’une stèle à la mémoire du Maréchal Juin.

Les allées latérales sont plantées de cerisiers du Japon (Prunus serrulata)  “Kanzan” La pelouse centrale du jardin est bordée de différentes espèces d’arbres à fleurs et à feuillages colorés.

    L’hanami

    L’Hanami, qui signifie “regarder les fleurs” est une coutume japonaise qui se déroule au printemps, au moment de la floraison. A cette occasion, des rendez-vous sous les cerisiers en fleurs sont organisés dans le but de contempler la beauté éphémère du spectacle. Les personnes se rassemblent en famille ou entre amis pour pique-niquer, discuter, ou encore chanter et profiter ainsi de l’instant présent.

    Les jardins publics

    La notion de jardin public, exposée pour la première fois dans les années 1830 par Loudon,
    est contemporaine de la révolution industrielle et des premières concentrations urbaines.
    Elle procède d’un mouvement d’urbanisme hygiéniste et social.

    Au Touquet-Paris-Plage, R. Sagnier (Ingénieur Horticole), adopte le style Napoléon III
    lorsqu’il redessine le plan du Jardin d’Ypres en 1949.

    Pour s’en convaincre, il suffit de voir les ressemblances entre les courbes du Jardin d’Ypres
    et celles du Champ-de-Mars à Paris, réalisé par l’architecte Jean-Camille Formigé
    à la fin du XIXe siècle.

    ©Tour Eiffel et Jardin du Champ de Mars1922 – Robert Delaunay – Centre Pompidou Metz