Jusqu'au 31 décembre 2023
Pour l'exposition, 5 œuvres de la collection du Musée du Touquet-Paris-Plage – Edouard Champion sont visibles, réalisées par des peintres français, anglais ou encore américains. Ces œuvres ont toutes un lien avec la Côte d'Opale et plus précisément la baie de Canche. Elles sont le témoins de la naissance du Touquet en tant que station balnéaire, elles mettent en avant le patrimoine naturel particulier de la région, elles mettent en avant la population locale avec ses coutumes et traditions et elles montrent aussi la vie des peintres qui sont venus ici pour un séjour ou qui se sont installés définitivement.
Cette exposition et les œuvres sont les témoins d'une époque d'effusion artistique pour la région, la fin du XIXe, où une "colonie" de nombreux artistes venus de partout dans le monde séjourne sur la côte pour y peindre les paysages sur le motif (c'est-à-dire directement en extérieur) et y peindre la population locale qui les a accueilli. Ces œuvres témoignent du profond attachement des peintres à la Côte d'Opale et c'est d'ailleurs l'un d'eux qui donne ce surnom, Edouard Leveque, en hommage aux couleurs et à la lumière si particulière et changeantes qu'on ne trouve qu'ici.
L'exposition est donc un hommage à ces peintres et nous invite à voir la Baie de Canche à travers leurs yeux mais aussi à regarder la Baie telle qu'elle est aujourd'hui, comment elle a évolué avec le temps. L'exposition fait une passerelle entre le paysage de l'époque et celui d'aujourd'hui. Il faut continuer à s'émerveiller de ce paysage si précieux qui nous entoure.
Edouard Lévêque (1857- 1936) est un photographe, peintre et industriel amiénois. Son attrait pour le paysage l’amène au Touquet-Paris-Plage dont il tombe sous le charme. Ses photographies sont documentaires mais sont aussi travaillées comme des œuvres d’art. Considéré comme le premier historien de la station, il est à l’origine du surnom « Côte d'Opale », en hommage à la lumière si particulière et changeante.
Ses œuvres picturales sont également liées à la station avec ici la plage non pas investie par les pêcheuses de crevettes que l’on retrouve dans ses photographies et chez d’autres peintres de l’école d’Etaples ; mais par les élégantes, ces femmes bien habillées qui viennent en villégiature. La vocation de station balnéaire du Touquet-Paris-Plage se dessine sur cette œuvre.